Sous-titre : Redécouvrir la profondeur spirituelle cachée derrière les mots hébreux et grecs
🪔 Introduction
La Bible n’a pas été écrite en français, ni même en latin. Elle a été transmise à l’humanité à travers l’hébreu, l’araméen et le grec — des langues riches en nuances et en images.
Et si une partie de la puissance du message biblique se cachait justement dans la profondeur de ces langues originelles ?
Apprendre à découvrir le sens des mots dans leur langue d’origine, c’est comme retrouver les couleurs d’un tableau ancien que le temps aurait estompées. Cela ne relève pas d’un simple intérêt intellectuel, mais d’un acte spirituel de redécouverte.
1. Le mot “Écouter” : un exemple révélateur
Prenons un mot simple : “Écouter.”
En hébreu, le mot shama‘ (שָׁמַע) signifie bien plus que “tendre l’oreille”. Il évoque l’écoute qui obéit, l’écoute qui agit. Quand Dieu dit à Israël :
“Écoute, Israël !” (Deutéronome 6:4)
il ne s’agit pas seulement de percevoir un son, mais de répondre par la fidélité.
En revanche, en grec, le mot akouō (ἀκούω) signifie essentiellement “entendre”, “comprendre un message”. Il met l’accent sur la réception du message plutôt que sur la réponse.
Ainsi, dans le Nouveau Testament, Jésus répète souvent :
“Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende !” (Matthieu 11:15)
Autrement dit : Ne te contente pas d’écouter, comprends spirituellement ce que Dieu dit.
Cette différence montre bien comment chaque langue porte une vision du rapport entre Dieu et l’homme. L’hébreu relie l’écoute à l’obéissance ; le grec relie l’écoute à la compréhension.
Et les deux se complètent merveilleusement dans le Christ, Parole faite chair, qui appelle à entendre et obéir.
2. Pourquoi c’est vital de saisir les nuances originales
Beaucoup d’erreurs de compréhension biblique viennent d’une traduction appauvrie.
Quand on lit seulement dans une langue moderne, on risque de perdre la dimension spirituelle que le mot portait dans sa culture d’origine.
👉 Par exemple :
- Le mot grec agapè (amour divin) ne signifie pas le même “amour” que le mot philia (amitié) ou eros (désir).
- Le mot hébreu shalom ne veut pas dire seulement “paix”, mais aussi plénitude, harmonie, restauration, prospérité spirituelle.
Chaque mot est une porte vers une réalité du Royaume de Dieu.
3. Lire la Bible avec des yeux renouvelés
S’intéresser aux langues bibliques, ce n’est pas réservé aux théologiens.
C’est une manière d’aimer Dieu de tout son esprit (Matthieu 22:37).
C’est chercher à comprendre ce que le Saint-Esprit voulait dire au moment où les mots furent écrits.
Même sans être expert, tu peux enrichir ta lecture en consultant :
- des dictionnaires bibliques hébreu-grec (comme Strong ou Vine) ;
- des interlinéaires ;
- ou des enseignements bibliques fiables qui mettent en lumière ces nuances.
Chaque mot redécouvert te permettra de goûter la Parole avec une profondeur nouvelle.
Conclusion : Étudier les langues, aimer plus Dieu
Connaître les langues bibliques n’est pas une prouesse intellectuelle, c’est un acte d’amour envers la Parole.
C’est dire à Dieu : Je veux comprendre ce que Tu as réellement dit, pas ce que ma culture en a fait.
Et chaque mot retrouvé devient une flamme qui ranime la foi et clarifie la voix de Dieu.
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